Mes confidences
Je suis très honorée qu’une de mes aquarelles ait été choisie pour la couverture de l’édition 2010 du « Madlèneû », à l’occasion du jubilé des Jockeys Rouges de Roux, une des plus anciennes sociétés de cavaliers accompagnant le Tour de la Madeleine à Jumet.
Dans mes paysages, j’ai dessiné et peint les terrils des charbonnages; ils me disent la mémoire de ma région.
TERRILS DE WALLONIE.
Les terrils, ainsi que les pyramides d’Egypte et d’Amérique Centrale sont les seules montagnes que la nature n’a pas réalisées.
Les seules montagnes édifiées par les hommes. Edifiées dans la souffrance d’un travail d’esclaves, soumis au service d’une puissance, humaine elle aussi : la puissance des dieux, d’un pharaon, la puissance de l’argent.
Les terrils sont des témoignages, qui m’émeuvent profondément.
Suivant les veines souterraines de la grande forêt charbonnière, ils forment en Wallonie une véritable chaîne montagneuse qui va de Bernissart à Liège en venant du nord de la France et passant par La Louvière, Charleroi et Farciennes : 1200 terrils dont 340 majeurs !
Ils ont été autrefois considérés comme des chancres dans les paysages devenus noirs de leurs poussières. Aujourd’hui, la nature reprend ses droits : leur sol aride abrite des espèces sauvages de faune et de flore originales et même parfois des plantes exotiques trompées par leur température. Ils constituent donc un formidable réservoir de ressources naturelles et deviennent des buts de balades et d’escalades.
Ils s’offrent une seconde vie tout en continuant de marquer le destin de leur région.
Marie-Jeanne Gay
Brioude : une expérience inoubliable
4ème biennale de Brioude, juillet 2009.
Quarante-sept aquarellistes, répartis dans le cœur historique de la ville, dans les galeries, dans les espaces publics, dans les rues… Est-ce possible ?!
Une fois la Biennale ouverte, le miracle commence et la ville devient une forêt enchantée dont les magiciens sont des artistes de qualité.
Les visiteurs pénètrent en nombre dans ce monde féerique et en sortent émerveillés, ivres de couleurs aux flots lumineux.

C’était tellement fabuleux qu’on a l’impression d’avoir rêvé tout cela, que c’était un temps hors du Temps…


